Le département de l’Orne :
Département méconnu de la Normandie méridionale, loin du tumulte de la côte, voici la Normandie côté jardin. L’Orne offre une mosaïque de pays différents : Il faut savoir découvrir cette succession de collines, de châteaux, d’églises, de monuments remarquables, de ruisseaux, d’étangs et de forêts qui invitent au repos et à la rêverie et laissent le souvenir d’un morceau de France charmant et attachant.
ALENCON:
Préfecture de l’Orne, Alençon est une belle provinciale, charmante et élégante. Capitale mondiale de la dentelle à l’aiguille, le célèbre « Point d’Alençon », Alençon s’illustre à travers son histoire, ses arts, son architecture et les personnages célèbres qui y ont vécu .
Il faut prévoir une journée complète pour découvrir tout ce qu’Alençon peut vous offrir :
Visite du Musée des Beaux Arts et de la Dentelle : Exposition permanente de dentelles de France et d’Europe du 17ème au 20ème siècle, dont le célèbre « Point d’Alençon » ; importante collection d’œuvres d’art du 15ème au 20ème siècle des écoles française, italienne, hollandaise… enfin, une collection surprenante d’objets cambodgiens.
Visite du vieil Alençon avec ses beaux hôtels particuliers aux façades ornées de balcons en fer forgé, véritable dentelle de fer, l’église Notre Dame et son magnifique porche gothique flamboyant, chef d’oeuvre de dentelle de pierre, le quartier Saint Léonard…
Maison natale de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus : Point de départ d’un circuit sur les pas de Thérèse…
Thérèse Martin est née le 2 Janvier 1873 à Alençon. Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et ses cinq filles, dont Thérèse, la petite dernière, s’installent alors à Lisieux pour se rapprocher d’une partie de sa famille.
Deuxième drame qui ébranle Thérèse enfant : sa soeur Pauline puis sa soeur Marie, qu’elle avait choisies successivement comme « petite mère » entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s’élance, dans « une course de géant », vers le Dieu-Amour qui l’a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu’à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d’entrer au Carmel de Lisieux à quinze ans, le 9 avril 1888.
Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa « petite voie » d’abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s’offre à l’amour miséricordieux de Dieu.
Durant sa longue maladie; la tuberculose, elle est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n’ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre « une pluie de roses » et de passer son ciel à faire du bien sur la terre.
Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et les témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère, si nombreux que le Pape parle d’un « ouragan de gloire ». Proclamée patronne des missions de l’Eglise universelle et docteur de l’Eglise en 1997.
Saint Ceneri Le Gerei :
Un des plus beaux villages de France, au coeur du Parc Naturel Régional Normandie Maine, Saint Ceneri le Gérei, surnommé « le village des peintres » est bâti sur un éperon granitique.
Vous apprécierez, au cours de la visite, son patrimoine architectural remarqua-ble : Une église romane joliment campée, domine majestueusement la Sarthe ; de l’église, un sentier conduit à une prairie, où s’élève, isolée dans son cadre romantique, la petite chapelle gothique de Saint Céneri, construite probablement à l’endroit où le saint ermite avait établi son oratoire au 7ème siècle…
Je vous conterai là les nombreuses légendes qui ont forgé l’histoire du lieu.
Bagnoles de l’Orne :
Bagnoles de l’Orne est la première station thermale de l’ouest de la France. Station touristique classée, elle est un havre de détente au cœur de la Forêt des Andaines. Au charme rétro de Bagnoles-de-l’Orne, s’ajoute l’efficacité curative de son eau thermale qui connaît depuis près d’un siècle une réputation internationale dans le traitement de la phlébologie et en rhumatologie. Mais ses bienfaits ont été découverts dès le Moyen Age à en croire les vieilles légendes…
Vous découvrirez, un quartier tracé à partir de 1886 dans la forêt et progressivement loti de superbes villas, caractéristiques de l’histoire, l’architecture et le mode de vie des bourgeois de l’époque. Ce quartier « Belle Epoque » est le plus ancien de la station et fut construit grâce à Albert Christophle, homme d’affaires et homme politique mais aussi enfant du pays.
Le Chateau de Carrouges :
Situé à la limite de la Normandie et du Maine, entre les forêts d’Andaines et Ecouves, le château de Carrouges est le témoignage des soins apportés par trois grandes familles de hauts dignitaires à un vaste domaine conçu pour la défense et devenu une des plus somptueuses résidences de la province.
Edifice élevé entre la fin du 14ème siècle et la fin du 16ème siècle, vaste construction aux murs de briques et toits d’ardoises.
Bien que propriété de l’Etat depuis 1936, l’architecture, les décors intérieurs, le mobilier du château et les portraits de famille évoquent toujours la vie quotidienne de cette aristocratie française…
La Suisse Normande :
Ce circuit touristique permet de découvrir les superbes paysages escarpés de la partie ornaise de la Suisse Normande, région qui partage son territoire avec le département du Calvados. Les plateaux forment de beaux horizons au relief fortement marqué par des collines qui lui ont valu son nom.
Un des sites les plus grandioses est celui de la Roche d’Oëtre (118m) dominant les gorges sauvages de la Rouvre, affluent de l’Orne, et offrant un magnifique panorama sur le confluent de la rivière et du fleuve.
Haras du Pin:
Construit entre 1715 et 1730, le Haras du Pin est aujourd’hui le plus ancien dépôt d’étalons français relevant du ministère de l’Agriculture. Au cœur d’un domaine de plus de 1.000 hectares, Le château du Haras du Pin a été édifié à la gloire du cheval. L’élégance des bâtiments où se mêlent pierre et brique, le jeu des perspectives avec les parterres et les allées cavalières confèrent au site un charme unique. Le Haras compte 60 étalons de 10 races différentes Le Haras du Pin accueille le public pour une visite qui le conduit d’écuries en manèges en passant par la sellerie, les remises à voitures hippomobiles, les cours et les terrasses. En saison, tous les jeudis à 15h, de juin à septembre, le visiteur est convié à une présentation en musique d’étalons et d’attelages dans la cour d’honneur du château.
La fin de la Bataille de Normandie : La poche de Falaise- Chambois
« L’issue de la Bataille de France s’est jouée parmi les vergers et les haies de cette région de Normandie »
Général Eisenhower, 23 Août 1944.
Le circuit comprend un arrêt au Mémorial de Montormel, espace muséographique construit, incrusté dans la butte et proposant une visite émouvante qui rend hommage à tous ceux qui ont participé à cette opération stratégique majeure de la seconde guerre mondiale.
Pays de transition entre le bassin parisien à l’est et le massif armoricain à l’ouest, le Perche se distingue des régions voisines par son relief et sa géologie, qui sont à l’origine de la diversité et de la spécificité de ses lieux naturels et de ses paysages.
Le Perche se caractérise par des milieux naturels diversifiés : milieux forestiers, bocages et prairies, étangs et landes. Le Perche se caractérise également par son bâti remarquable formé de manoirs, de superbes corps de ferme et de villages de charme. L’originalité de l’habitat traditionnel du Perche vient de l’emploi de matériaux tirés de la terre : Pierres blanches, tuiles, sables teintés et briques flammées rehaussent le silex, le grison et le grès roussard.
Dans ce paysage, connu dans le monde entier et apprécié pour ses qualités, le cheval percheron est devenu l’emblème du Perche et de son Parc naturel régional.
Un passé prestigieux : Le Perche était autrefois une région de passage obligé faisant communiquer la Normandie avec la Beauce, le Maine et la Bretagne. Les Normands pénétrèrent dans le Perche en 856. Robert le Fort laissa le Perche aux mains des familles de Bellême et de Rotrou. Afin de contenir l’expansion normande, des mottes castrales furent érigées tout au long de la vallée de l’Huisne.
Les personnages qui formèrent le lignage des Rotrou ne se contentant pas de la place qui leur avait été confiée, cherchèrent à se constituer un domaine plus étendu. De cette lutte, les Rotrou sortirent vainqueurs en 1114. Rotrou III (1100 – 1144), seigneur des châteaux de Nogent et de Mortagne, pris le titre de comte du Perche. Le Perche formait une principauté féodale dotée de sa propre coutume, d’une cour de justice, d’une monnaie et d’armoiries.
Après la mort sans héritier du dernier comte, le Perche fut réuni à la Couronne sous Saint Louis. L’année 1791 marqua l’abolition du comté du Perche démantelé en quatre départements : l’Eure-et-Loir, l’Orne, le Loir-et-Cher et la Sarthe.
Une journée dans le Perche doit être consacrée à évoquer l’émigration percheronne vers le Canada avec la visite des villes de Mortagne et Tourouvre :
Le mouvement, lancé à partir de 1634 grâce au pouvoir de conviction de Robert Giffard, représente il est vrai, dans le courant général de l’émigration française en Nouvelle-France, une certaine originalité. Il ne doit pas être attribué à la misère, mais plutôt à l’esprit d’aventure. En une trentaine d’années, 146 adultes, exerçant divers métiers souvent liés à la construction (maçon, menuisier, charpentier, briquetier, etc.), soit 80 familles, vont ainsi entreprendre le grand voyage. Quelques-uns vont revenir au pays. Mais la grande majorité, malgré la menace iroquoise, choisit de s’établir sur les rives du Saint-Laurent pour y défricher et faire prospérer les terres nouvelles. Leur descendance est aujourd’hui estimée à 1.500.000 personnes au Canada, beaucoup plus sans doute si on tient compte d’un important essaimage dans toute l’Amérique du Nord.
Tourouvre :
Le bourg de Tourouvre a été au 17ème siècle le principal foyer de l’émigration percheronne au Canada.
Deux vitraux et plusieurs plaques à l’intérieur de l’église Saint-Aubin de Tourouvre rappellent l’émigration tourouvraine au Canada. Sur la plaque apposée par l’Association Perche-Canada à la mémoire des émigrants du 17ème siècle, on peut y lire, entre autres, le nom de Jean Guyon et celui de Julien Mercier dont l’arrière-petit-fils Honoré (1840-1894) deviendra Premier ministre de la province du Québec (1887-1891). Un vitrail de l’église Saint-Aubin évoque la visite de ce célèbre descendant en mai 1891 sur la terre de ses ancêtres.
Pas étonnant donc que Tourouvre ait été choisi pour accueillir la Maison de l’Emigration française au Canada qui a ouvert ses portes au public le 1er octobre 2006.
Mortagne au Perche :
Capitale internationale du boudin d’où sont partis de nombreux émigrants pour le Québec.Mortagne se dresse sur une butte dominant la région vallonnée et verdoyante du Perche. La ville, qui vit naître le philosophe Alain, est dotée d’un patrimoine architectural judicieusement mis en valeur :
L’Eglise Notre-Dame : Construite entre 1494 et 1535 de style gothique flamboyant, elle porte également les empreintes du début de la Renaissance. Un vitrail de Barillet commémore le départ de Pierre Boucher, né à Mortagne, pour le Québec en 1662. Autour de l’autel absidal, magnifiques boiseries du XVlllème siècle.
Le Cloître de l’Hopital : De l’ancien couvent des Clarisses subsiste le cloître construit en l505 par Marguerite de Lorraine. Il est le seul dans le département de l’Orne.
La Crypte Saint-André : Belle salle gothique du Xlllème siècle sous le Tribunal.
La Porte Saint-Denis et le Musée Percheron (3 rue du Portail Saint-Denis) : Des Xllème et XVlème siècles, cette porte est le témoin des anciennes fortifications. Elle abrite sur 2 étages l’exposition du Musée Percheron. Il présente des collections d’histoire locale dont quelques oeuvres de Jules Chaplain, graveur en médailles mortagnais, auteur de la pièce en or de 20 F.
La Maison des Comtes du Perche et le Musée Alain (Rue du Portail Saint-Denis) : Dans cette maison des comtes du Perche datant du XVllème siècle, une exposition retrace les grandes étapes de la vie du philosophe né le 3 mars 1868 à Mortagne. Présentation de meubles, objets, livres et manuscrits lui ayant appartenu.
A voir également : Le jardin de l’Hôtel de Ville, les demeures de caractère et les hôtels particuliers.